Alice et les quatre mariages, by Caroline QUINE, Hachette Jeunesse

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Edition :   HACHETTE   Jeunesse

numéro de référence : 497

BIBLIOTHÈQUE VERTE     numéro : 20.9817.6

Traduit de l’américain par Sandrine Couprie.

Illustrations de Philippe Daure
noir & blanc pleines pages in texte et,
noir & blanc in texte.

L’édition originale de ce roman
a paru en langue anglaise

chez Pocket Books (Simon & Schuster), New York,
sous le titre :

THE WEDDING DAY MYSTERY

Dépôt légal Imprimeur : 82653 – Éditeur : 3229-01- 1999 20-07-9817-6/02

IMPRIMÉ EN FRANCE PAR HÉRISSEY (Évreux)

Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
Dépôt légal : janvier 1999.

© Simon & Schuster Inc., 1997.
© Hachette, 1998.

Hachette Livre, 43, quai de grenelle, 75015 Paris.

Reliure :   Brochée sur carton souple à dos carré;   illustrée couleurs in recto.
Par Philippe Daure.

Livre épuisé chez l’ Editeur

EXTRAIT   Alice et les quatre mariages, by Caroline QUINE   page 163

  « N’avancez pas », murmura la jeune détective à l’intention de Bess et de Rafe.
  Tous les trois s’étaient réfugiés dans la cage à vins, cachés derrière une rangée de bouteilles poussiéreuses. Le courant avait été rétabli, et la seule lueur de la pièce provenait d’une ampoule nue qui diffisait un halo jaunâtre.
  A un mètre de là, Kevin Royko discutait avec Mme Sayer, qui n’offrait que son dos à leur vue. La vieille dame félicitait son acolyte :
  « Bravo pour votre prestation sur la mezzanine… Vos cours de théâtre au collège ont été très bénéfiques. ».
  De sa poche, elle retira une grande enveloppe blanche.
  « A propos de bénéfices, voici vos émoluments pour la soirée. »
  Kevin tendit la main pour prendre l’enveloppe.
  « Merci, madame. »
  Subrepticement, il jeta un coup d’oeil pardessus l’épaule de son interlocutrice, à l’endroit même où se tenaient Alice, Bess et Rafe, puis son regard se concentra de nouveau sur Mme Sayer.
  « Je suis très contente de notre travail, reprit la vieille dame. J’ai appelé le journal local, le Morning Record, tout à l’heure, pour les informer de tous les incidents qui se sont déroulés ici depuis le début du week-end. Si tout va bien, un article paraîtra dans l’édition de lundi. La réputation de River House va descendre en flèche et, d’ici peu, je serai en mesure de racheter ma propriété.
  – Je crois que nous en savons assez », chuchota Alice.
  Se redressant elle contourna l’alignement de bouteilles, suivie de près par Bess et Rafe.
  « Pas si vite, madame Sayer… », lança-t-elle d’une voix forte.
  Stupéfaite, la femme dévisagea les trois intrus.
  « Mais qu’est-ce que… ? »
  Puis, fronçant les sourcils, elle fusilla Kevin du regard.
  « Vous m’avez trahie! s’écria-t-elle avec hargne. Ingrat, monstre! Je vous ai sauvé de la ruine, je vous ai offert un travail… et voilà comment vous me remerciez!
  – Kevin n’y est pour rien, vous venez vous-même de vous trahir, intervint Alice d’un ton sévère. D’ailleurs, l’heure n’est plus aux règlements de comptes. Vous vous expliquerez auprès de la police. »
  Grace Sayer la défia avec arrogance.
  « C’est vous qui le dites, ma petite… Mais vous ne disposez pas de la moindre preuve. Et jamais Kevin ne témoignera contre moi.
  – Détrompez-vous, répliqua l’intéressé, je compte au contraire tout révéler aux autorités. Je regrette, madame, mais je dois penser à mon avenir. Si je me montre coopératif, je suis certain que la justice sera plus indulgente avec moi. »
  Abasourdie, Mme Merrill Sayer le dévisagea, avant de se retourner vers Alice.
  « River House est à moi. A moi, vous entendez? C’est ici que je suis née, que j’ai grandi… et c’est ici que je mourrai! Vous ne pourrez pas m’en empêcher! »
  Emportée par la colère, elle attrapa une bouteille de vin toute poussiéreuse, rangée dans un casier. Et, avant que quiconque ne puisse réagir, elle leva le bras, s’apprêtant à écraser son projectile sur le crâne d’Alice.
 

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