Le Chevalier de Maison-Rouge, by Alexandre DUMAS Société nouvelle des Editions G.P. Paris Bibliothèque Rouge et Or Souveraine

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Auteur :   Alexandre   DUMAS
Adaptation de Jacques Marcireau

Edition :   SOCIÉTÉ NOUVELLE DES ÉDITIONS G. P.
80, RUE SAINT-LAZARE, PARIS-9è

BIBLIOTHEQUE
ROUGE ET OR
SOUVERAINE

Numéro de référence : 646

numéro : cent quatre-vingt-dix-septième
de la BIBLIOTHEQUE ROUGE ET OR
Série « Souveraine »

ILLUSTRATIONS DE MICHEL GOURLIER
Couleurs pleine page hors texte annotées et,
couleur et noir & blanc in texte.

Maurice demeura ébloui.   page 15
Ma foi, dit Maurice, le nom de famille, je ne le sais pas. &nbsp page 31
Je revois mon père que vous avez tué. &nbsp page 55
Geneviève le regarda de son bel œil étonné. &nbsp page 75
Morand se mit à tracer au crayon des lignes sur un papier. &nbsp page 109
A neuf heures, on arrivait au Temple. &nbsp page 125
L’homme au manteau parut lui-même effrayé par ce début de folie…   page 147
On t’a vu lui parler! lui serrer la main!   page 159

Dépôt légal n° 1138 – 4e trimestre 1963       Parution Janvier 1964

Il a été imprimé
sur les presses de
G. Maillet et Cie
à Saint-Ouen

Photogravure S. T. O.

© 1964 – Société Nouvelle des Éditions G. P., Paris

Reliure :   Cartonnée en pelline ivoire, dos orné, plat décoré au balancier.
Présentation sous jaquette illustrée couleurs in recto.

PRINTED IN FRANCE

Livre épuisé chez l’Editeur

EXTRAIT   Le Chevalier de Maison-Rouge by, Alexandre DUMAS page 30

  – Comment se nommait-il?
&nbsp Maurice resta un moment hésitant, puis prononça le premier nom qui se présenta à sa mémoire :
  – René.
  – Et sa profession ?
  – Garçon tanneur, dit Maurice, qui se voyait entouré de tanneries.
  – Dans ce cas, dit le portier, il faudrait s’adresser aux maîtres. Les maîtres savent les noms de leurs ouvriers, et tiens, voilà le citoyen Dixmer, directeur de tannerie, et qui a plus de cinquante ouvriers dans sa tannerie.
  Maurice se retourna et vit un bon bourgeois d’une taille élevée, d’un visage placide, d’une richesse de costume qui annonçait l’industriel opulent.
  – Il faudrait savoir le nom de famille, dit le bourgeois qui avait écouté la conversation. Tous les ouvriers inscrits chez moi le sont sous leur nom de famille.
  – Ma foi, dit Maurice, le nom de famille, je ne le sais pas.
  Le bourgeois dit avec un sourire dans lequel Maurice crut remarquer de l’ironie :
  – Comment! Tu ne sais pas le nom de famille de ton ami! En ce cas il est probable que tu ne le retrouveras pas.
  Et, saluant gracieusement Maurice, il fit quelques pas et entra dans une maison de la vieille rue Saint-Jacques.
  Quant au citoyen cordonnier, il rentra dans sa loge en haussant les épaules.
&nbsp La nuit allait tomber;
Maurice n’avait plus que quelques minutes de jour. Il en profita pour s’engager dans la première ruelle, ensuite dans la seconde. Il en examina chaque porte, il en sonda chaque recoin, regarda par-dessus chaque palissade, se hissa au-dessus de chaque mur, lança un coup d’Œil dans l’intérieur de chaque grille, par le trou de chaque serrure, heurta quelques portes sans avoir de réponse, bref perdit deux heures en recherches inutiles.
  Neuf heures du soir sonnèrent. Il faisait nuit close. On n’entendait plus aucun bruit. On n’apercevait plus aucun mouvement dans ce quartier désert, d’où la vie semblait s’être retirée avec le jour.
  Désespéré, Maurice allait repartir quand tout à coup, au détour d’une étroite allée, il vit briller une lumière. Il s’aventura dans le passage sombre, sans remarquer qu’une tête curieuse suivait tous ses mouvements depuis un quart d’heure.
  L’observateur était caché au milieu d’un massif d’arbres s’élevant au-dessus de la muraille, derrière laquelle il disparut avec précipitation au moment même où Maurice rentrait dans le passage.
  Quelques secondes après, quatre hommes, sortant par une petite porte percée dans cette muraille, se précipitèrent dans l’allée
où Maurice venait de disparaître.
  Au bout de cette allée, le jeune homme avait trouvé une cour; c’était là que brillait la lumière. Il frappa à la porte d’une maison pauvre et solitaire, mais à son premier coup la lumière s’éteignit.
  Maurice recommença à frapper; personne ne répondit à son appel; alors il traversa de nouveau la cour et rentra sous l’allée.
  A ce moment, la porte de la maison tourna doucement sur ses gonds; trois hommes en sortirent et un coup de sifflet retentit.
  Maurice se retourna et vit quatre ombres à quelques pas de lui.
  Dans les ténèbres, comme éclairées par cette espèce de lumière qui existe toujours pour les yeux habitués à l’obscurité, brillaient trois lames.
  Maurice comprit qu’il était cerné. Il voulut faire le moulinet avec son bâton, mais l’allée était étroite, le bâton toucha les deux murs.
  Au même instant, un violent coup, porté sur la tête, l’étourdit. Cette agression était le fait des quatre hommes qui l’avaient suivi dans l’allée.
  Sept hommes se jetèrent à la fois sur lui. Malgré une résistance désespérée ils le terrassèrent, lui lièrent les mains et lui bandèrent les yeux.
  Maurice n’avait pas jeté un cri, n’avait pas appelé au secours. Il fut lié et garrotté avant d’avoir poussé une plainte.
  – Qui es-tu? lui demanda une voix encore animée par la lutte.
  – Je suis un homme que l’on assassine, répondit-il.
  – Si tu appelles, si tu cries, si tu parles haut même, tu peux te considérer comme mort. Qui t’envoie ici?
  – Personne.
  Maurice fit un mouvement terrible pour dégager ses mains; la chose était impossible.
  – En tout cas, tu es un espion.
 

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