Le Complot des Anges, by Paul-Loup SULITZER, Stock Dépôt légal 1996

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Edition :   Stock

Imprimé en France

Dépôt légal : mai 1996
N° d’édition : 5293 – N° d’impression : 1068P-5
54-46-4545-01/7

Impression réalisé sur CAMERON
par BRODARD ET TAUPIN
La Flèche
pour le compte d’Éditions Stock
en mai 1996

© 1996, Éditions Stock.

Reliure :   Brochée sur carton souple  
Dessin : Jacques Vallot   Maquette : Jérôme Faucheux

Prix neuf Editeur = 140,00 FF TTC.

CITATION

Nous sommes de l’étoffe dont les rêves sont faits.

SHAKESPEARE

EXTRAIT   Le Complot des Anges, by Paul-Loup SULITZER page 255

  Kopp vit aussitôt John Leiser. Il était debout dans la cour de la ferme, Alexander près de lui, et il regardait la voiture conduite par Roberto passer le portail.
  – John Leiser est ici, dit Kopp sans se tourner vers Barbara Wingate.
  La voiture se gara devant le hangar. Barbara descendit la première, fit quelques pas vers John Leiser, puis elle s’arrêta et c’est lui qui vint vers elle, cependant qu’elle restait les bras le long du corps, comme paralysée. John l’enlaça, la serra contre lui, la repoussa pour mieux la voir, lui caressa le visage. A ce moment-là, il devina que Kopp les observait, et il s’immobilisa, regardant Barbara Wingate puis Kopp. Il hésita mit le bras sur l’épaule de Barbara et s’approcha de Julius Kopp.
  – A Boston, vous les avez rendus fous, dit Leiser. Ils étaient comme enragés. Melvin Mates a juré qu’il vous ferait payer ça.
  John Leiser sourit, serra contre lui Barbara qui, après un instant d’hésitation durant lequel elle résista, se laissa aller contre le corps de John Leiser.
  « Leur colère m’a rassuré, reprit Leiser. J’ai compris que vous aviez réussi à arracher Barbara à leurs pattes. Mais – il hocha la tête – j’ai cru qu’ils allaient me garder, et me faire payer votre succès. J’ai heureusement réussi à avertir quelques collègues, Barnes surtout, du Washington Post. Il a effrayé Melvin Mates et Richard Hardon, ou ceux qui sont au-dessus. Lui-même ne sait pas qui contrôle cette affaire, c’est même peut-être plus haut que la CIA. Ils ont dû me laisser partir : Barnes les a menacés d’une grande enquête à la une du journal et, depuis le Watergate, le Washington Post flanque une sainte trouille aux hommes politiques…
  « Je crois qu’ils la publieront un jour, reprit Leiser. Et moi, je ma reprendrai dans le HErald. Ils ont des éléments déjà, mais ils entassent la dynamite, et la mort…
  Il s’interrompit, s’immobilisa, serra Barbara.
  « La disparition de Harry Wingate, continua-t-il, le chantage exercé contre Barbara sont pour eux la preuve qu’on n’est qu’au début de quelque chose qui pourrait être un énorme scandale.
  Ils entrèrent dans la ferme, et Kopp prévint Hélène que, pour quelques jours, John Leiser et Barbara Wingale seraient les hôtes de l’agence. Hélène , lentement, regarda Julius Kopp, John Leiser, puis elle fixa Barbara Wingale.
  – Je prépare une ou deux chambres? demanda-t-elle.
  Julius Kopp lui tourna le dos. John Leiser ne dit rien.
  – Deux, s’il vous plaît, murmura Barbara Wingale.
  Quand Kopp leur fit face de nouveau, John Leiser n’enlaçait plus Barbara.
  Ils s’installèrent tous les troius dans la salle technique, autour de la table. Alexander et Roberto étaient assis, le dos appuyé aux consoles des ordinateurs.
  – Ils sont déterminés, dit Julius Kopp. Ils nous ont retrouvés à Lyon, puis ils ont pensé que nous pouvons nous rendre à Mons, chez le docteur Jouy. Peut-être cherchaient-ils ça…
  Kopp sortit la chemise verte cartonnée qu’il avait glissée dans sa ceinture.