Alice et le fantôme by Caroline QUINE Hachette Bibliothèque verte N° 155 Dépôt légal 1965

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Edition :   HACHETTE     NUMÉRO DE RÉFÉRENCE : 155

BIBLIOTHÈQUE VERTE

TEXTE FRANCAIS D’HELENE COMMIN

ILLUSTRATIONS D’ ALBERT CHAZELLE
Couleurs pleine page hors-texte, annotées et,
noir & blanc in texte.

« Mais, c’est ma voiture! » s’exclama-t-elle.   page 64
La marchande de produits de beauté et de parfums débouchait d’une petite rue.   page 96
« Il n’y a pas de démonstration ce soir? » s’enquit Alice d’un ton innocent.   page 160.
  Le pêcheur luttait de toute son énergie.   page 192

L’EDITION ORIGINALE DE CE ROMAN A PARU
EN LANGUE ANGLAISE CHEZ GROSSET & DUNLAP,
NEW YORK, SOUS LE TITRE :

THE MYSTERY OF THE TOLLING BELL.

Dép. lég. 3019 – 1 er tr. 65.

Imprimé en France
BRODARD & TAUPIN
Imprimeur – Relieur
Paris – Coulommiers
04.092 – VI – 3 – 2758

© Librairie Hachette, 1960.

Tous droits de traduction, de reproduction
et d’adaptation réservés pour tous pays

Reliure :   Cartonnée illustrée couleurs in recto.
Imprimé en France
Par Lienhart & Cie – Clamart
BRODARD ET TAUPIN RELIURE

Livre épuisé chez l’ Editeur

EXTRAIT   Alice et le fantôme, by Caroline QUINE   page 159

  Après cette tirade lancée d’un ton triomphal, Minnie adressa aux jeunes filles un petit salut désinvolte, puis elle fit demi-tour et s’éloigna, vacillant sur ses talons pointus.
  « Quel dommage que nous ne puissions prévenir sa mère, s’écria Marion lorsque la fille fut à bonne distance. Nous ne connaissons ni son nom ni son adresse…
  – Je ferai de mon mieux pour persuader cette innocente de rentrer chez elle, dit alors Alice, mais il me faudra attendre que la démonstration de ce soir soit terminée. Savez-vous, les enfants, que c’est peut-être bien Minnie qui, sans le savoir, nous donnera la clef du mystère!
  – Quel est ton plan? demanda Bess. As-tu l’intention d’avertir la police?
  – J’hésite… Ah! comme je voudrais que papa soit là!
  – Tu sais que Ned doit passer nous voir ce soir, rappella Bess. Pourquoi ne pas lui demander conseil?
  – C’est vrai, il me donnera peut-être une idée. »
  Lorsque Ned apprit ce qui s’était passé à Bradford, il déclara tout net à Alice que l’intervention de la police ne serait nullement nécessaire.
  « Sois tranquille, dit-il en riant, la marchande ne me fait pas peur. Et Minnie non plus. Enfin, il y aura certainement un agent de service dans les parages de l’hôtel, et nous pourrons toujours avoir recours à lui, si besoin en est. »
  En dépit de ces paroles rassurantes, Alice n’était pas entièrement convaincue. Elle balaya néanmoins ses craintes, sachant que la présence de la police pourrait donner l’alerte à la marchande ou à ses complices.
  Elle se mit donc en route pour Bradford en compagnie de Ned. Neuf heures allaient sonner lorsque les jeunes gens arrivèrent au Grand-Hôtel. Quelques personnes attendaient, devant une petite estrade installée à l’entrée du vestibule. Alice et Ned s’approchèrent.
  Quelques instants plus tard, Minnie se présentait, fort peu séduisante dans une quelconque robe noire, mal coiffée, le visage blême, les lèvres sans couleur.
  « Il faut avouer qu’elle joue bien le jeu », murmura Alice à son compagnon.
  Celui-ci hocha la tête. Plusieurs minutes s’écoulèrent. Minnie restait plantée sur l’estrade, les bras ballants.
  « Dis-moi, Alice, où est passée la marchande? demanda Ned en consultant sa montre. Il est déjà neuf heures dix… »
  Le personnage principal – cette femme que Minnie appelait Mme Jeanne – continuait à se faire attendre et Minnie elle-même manifestait à présent quelque nervosité. Elle jetait autour d’elle des coups d’oeil inquiets et son regard se posait à chaque instant sur la pendule installée dans le vestibule.
  « J’ai l’impression que notre marchande ne
viendra pas, déclara bientôt Alice, consternée à la pensée que son plan risquait d’échouer.
  – C’est ce que je pense aussi », dit Ned.
  A dix heures moins le quart, Minnie perdit brusquement patience. Elle sauta à bas de l’estrade et, sans plus de façon, s’en fut dans la rue, comprenant enfin qu’elle ne verrait pas Mme Jeanne. C’était pour Alice et pour Ned l’occasion de la rejoindre. Ils s’élancèrent derrière elle.
  « Il n’y a donc pas de démonstration ce soir? s’enquit Alice d’un ton innocent.
  – Je ne peux pas la donner toute seule, et je n’ai d’ailleurs rien à vendre, riposta la fille, hors d’elle. Oh! mon Dieu, que se passe-t-il, et pourquoi Mme Jeanne n’arrive-t-elle pas?
  – Peut-être ne la reverrez-vous jamais, insinua Ned.
  – C’est impossible. Elle a dû être retenue : je vais aller voir chez elle.
  – Vous savez où elle demeure? » fit Alice, dissimulant son impatience à grand-peine.
  En guise de réponse, Minnie sortit un papier de son sac et lut à haute voix l’adresse qui y était inscrite.
  « C’est bien, nous allons vous y conduire », dit Alice fermement.
 

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