Alice et les trois clefs, by Caroline QUINE Hachette Bibliothèque verte N° 210 Dépôt Légal 1962 – 1963

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Edition :   HACHETTE

NUMÉRO DE RÉFÉRENCE : 210

BIBLIOTHÈQUE VERTE
TEXTE FRANÇAIS D’ HÉLÈNE COMMIN

ILLUSTRATIONS D’ALBERT CHAZELLE
Couleurs pleine page hors-texte annotées et,
noir & blanc in texte.

« Nous l’avons parfois surpris à la nuit tombée, rôdant autour de nos fouilles. »   page 64.
Dans la maison obscure, on entendait un tintamarre incompréhensible.   page 96
Cortès, le conquérant espagnol vainqueur des Aztèques.   page 160
Un gros canot à moteur s’approchait.   page 192

L’ÉDITION ORIGINALE DE CE ROMAN A PARU
EN LANGUE ANGLAISE CHEZ GROSSET & DUNLAP,
NEW YORK, SOUS LE TITRE :

THE CLUE OF THE BLACK KEYS

Dép. lég. 36 – 2e tr. 62

Imprimé en France
BRODARD & TAUPIN
Imprimeur – relieur
25.201 – I – 6 – 5474

Dép. lég. 618 – 1e tr. 63

Imprimé en France
BRODARD & TAUPIN
Imprimeur-Relieur
Paris-Coulommiers
04.201 – II – 1 – 6992

© Librairie Hachette, 1962.
Tous droits de traduction, de reproduction
et d’adaptation réservés pour tous pays.

Reliure :   Cartonnée illustrée couleurs par Albert CHAZELLE in recto.
Imprimé en France
par Lienhart & Cie – Clamart
BRODARD ET TAUPIN RELIURE

Livres épuisés chez l’Editeur

EXTRAIT   Alice et les trois clefs, by Caroline QUINE   page 97

  Alice réfléchit un instant. Soudain, elle songea à ce minuscule appareil photographique que son père lui avait offert en cadeau d’anniversaire. Il était là, comme d’habitude, dans la boîte à gants de sa voiture. Elle l’en sortit aussitôt et le tendit à Thierry.
  « Mettez ça dans votre poche, dit-elle, et emportez-le donc demain chez les Rendal. Il est garni, prêt à fonctionner. Si l’on refuse de vous laisser emprunter le manuscrit, vous n’aurez qu’à photographier les pages qui vous paraîtront les plus intéressantes. »
  Thierry promit de suivre le conseil et Alice prit le chemin de son nouvel hôtel, non sans jeter de temps à autre un coup d’oeil dans le rétroviseur afin de s’assurer que personne ne les suivait. Au moment de descendre de voiture, le professeur Scott s’inquiéta à la pensée qu’Alice allait repartir seule par les rues à cette heure tardive.
  « Bah! je ne risque absolument rien, dit Alice en riant.
  – Tout de même, je prendrai la liberté de téléphoner chez vous d’ici vingt minutes pour m’assurer que vous êtes bien rentrée », déclara Thierry.
  Si Alice ne manifestait aucune inquiétude, elle comprit en arrivant chez elle qu’il n’en était pas de même pour Sarah. La pauvre femme attendait sur le pas de la porte, le visage pâle et crispé.
  « Dieu soit loué, Alice, te voici enfin! s’écria-t-elle. J’ai téléphoné tout à l’heure chez Marion, et sa mère m’a dit que tu étais partie depuis longtemps. Je ne savais plus que penser… &#187:;
  D’un geste affectueux, Alice prit Sarah par les épaules.
  « Je suis désolée que tu te sois fait un tel souci, dit-elle. Mais tu vois, je rentre saine et sauve. Et peut-être demain papa sera-t-il de retour. »
  La jeune fille s’apprêtait à monter dans sa chambre lorsque le téléphone sonna. Sarah sursauta violemment.
  « N’aie pas peur, fit Alice. Ce doit être le professeur Scott. »
  La conversation avec Thierry ne dura que quelques instants.
  « Et maintenant, mon petit, dit Sarah quand Alice eut raccroché l’appareil, il faut aller dormir. Tu dois en avoir besoin après ce week-end à Emerson.
  – Mais toi, tu ne te couches donc pas encore? demanda Alice en voyant la servante pénétrer dans la salle à manger.
  – Je monterai tout à l’heure. Il me reste quelques bricoles à terminer », répondit la servante.
  Alice savait qu’il était inutile de discuter avec Sarah quand celle-ci semblait décidée à faire quelque chose. Aussi gagna-t-elle sa chambre. Elle se déshabilla et se mit rapidement au lit. On entendait en bas Sarah qui manipulait des ustensiles dans la cuisine. Alice, qui somnolait déjà, ne put s’empêcher de sourire.
  « Je me demande si Sarah a finalement confectionné pour Bess cette charlotte au chocolat… », murmra-t-elle comme en rêve. Et puis ses yeux se fermèrent.
  Lorsqu’elle les rouvrit, ce fut dans un sursaut, brusquement réveillée par un grand vacarme. Quelque part, dans la maison obscure, on entendait un tintamarre incompréhensible
  Soudain, presque au même instant, il y eut le bruit d’une lourde chute, suivi de pas rapides.
 

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