Kate, by Paul-Loup SULITZER. France Loisirs Dépôt Légal 1988

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Edition :   FRANCE LOISIRS
23, boulevard de Grenelle, Paris

Édition du Club France Loisirs, Paris,
avec l’autorisation des Édition°1.

Imprimé en France

N° d’édition : 14370 / N° d’impression : 1. 28859

© Éditions°1, 1988

Achevé d’imprimer en octobre 1988
pour le compte de France Loisirs

Reliure :   Relié sur cartonnage pleine toile
Jaquette à double volets

Maquette C.   LEBORNE
PHOTO IMAGE BANK

CITATION

« Le difficile prend du temps, l’impossible un peu plus. »
H.   WEISMANN

EXTRAIT   Kate by Paul-Loup SULITZER page 229

  Et il y avait eu les communications établies par Al Taggart : on avait appréhendé Harry Gunn. Le lieutenant Donovan en personne avait procédé au premier interrogatoire. Gunn avait admis qu’il connaissait Tony Gardella mais nié avec un grand sourire chaleureux avoir eu la plus infime part dans « ce malheureux incident ».La police attendait que Gardella eût repris connaissance pour procéder à une confrontation des deux hommes.
  – La situation est claire, Nick, dit Taggart. Ou bien Gardella se rétablit et se présente devant un tribunal pour répéter officiellement ses accusations, ou bien il succombe, comme c’est plus que probable, à ses blessures et, dans ce cas, il faudra que sa déposition soit enregistrée après qu’il eut lui-même reconnu être parfaitement au courant de son état et n’avoir plus aucun espoir d’en réchapper.
  – Je sais tout cela, Al. Tu peux passer ton papier maintenant?
  Taggart préférait attendre, il avait déjà de quoi faire douze cents mots, il se trouvait à l’hôpital avec le lieutenant Donovan. Gardella semblait
reprendre connaissance.
  Dans l’heure suivante, au milieu du va-et-vient du reste de la rédaction travaillant sur d’autres affaires, Nick réussit cette performance d’écrire l’éditorial en lieu et place de Kate, pour le cas où elle n’apparaîtrait pas en temps voulu. Et, dans le même temps, d’appeler dans toutes les directions pour recueillir un maximum d’informations sur Harry Gunn.
  Mis en état d’arrestation, Gunn avait été expédié à la prison des Tombs – le juge avait fixé une caution excdeptionnellement élevée : trente-cinq mille dollars.
  Louis Herzberg établit le contact vers sept heures trente. Il avait travaillé presque un an sur les quais alors qu’il finissait ses études; c’était pour cette raison que Nick lui avait confié l’enquête dans le milieu portuaire si difficile à pénétrer.
  – J’ai des choses intéressantes. Il y a deux jours, une violente dispute a opposé Gardella à Gunn. Le môle 9 sur lequel Tony dirige l’embauche est en réalité le seul qui ne soit pas contrôlé par Gunn et son prétendu syndicat.
  – Ils se sont battus?
  – Gardella pèse dans les cent trente kilos, Gunn la moitié. Gardella l’aurait massacré. Gunn s’est tenu à distance mais il était hors de lui, c’est un homme qui…
  – Je le connais, dit Nick. Inutile de me le décrire. Tu as autre chose?
  – Le soir même, Gardella a dit en riant à deux hommes de son équipe de dockers que Gunn essaierait d’avoir sa peau, et finirait peut-être par l’avoir, mais qu’il devrait y mettre le prix.
  – Tu pourras citer ces témoins?
  – Evidemment non.
  A en croire les chiffres obtenus par Nick au téléphone auprès de plusieurs de ses informateurs, on estimait en général à trente-sept le nombre des morts officiellement classées comme accidents, sur les quais d’Eass t River, au cours des huits dernières années. Et dans ces statistiques n’entraient pas les hommes roués de coups, en général avec des battes de base-ball; le nombre de ceux-ci devait pourtant avoisiner la centaine.

Le Figaro Magazine

« Un produit romanesque bien conçu, vissé, efficace, qui fournira aux lecteurs un divertissement de bon aloi… Il y en a, dans Kate,
du savoir-faire! »
François Nourissier, Le Figaro Magazine