Les six compagnons et la bouteille à la mer, by Paul Jacques BONZON Hachette Bibliothèque VERTE Dépôt légal 1981 – 1982

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Edition :   HACHETTE

BIBLIOTHÈQUE VERTE   numéro : 20.5847.7

ILLUSTRATIONS DE ROBERT BRESSY
Couleurs pleine page hors-texte, annotées et,
noir & blanc in texte.

Un pêcheur de coques a découvert le corps inanimé d’un homme.   p. 32
Cinq minutes plus tard, l’équipe démarrait.   p. 64
Il semblait dire : « Quoi? Tu m’abandonnes… »   p. 96
A tue-tête il crie vers le canot…   p. 128

6116-5 – Dépôt légal n° 3525, 4e trimestre 1981.
20-01-5847-04

IMPRIMÉ EN FRANCE PAR BRODARD ET TAUPIN
7, bd Romain-Rolland – Montrouge.
Usine de La Flèche, le 15-10-1981.

1246-5 – Dépôt légal n° 5143, juillet 1982.
20-01-5847-05

IMPRIMÉ EN FRANCE PAR BRODARD ET TAUPIN
7, bd Romain-Rolland – Montrouge.
Usine de La Flèche, le 20-07-1982.

Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications
destinées à la jeunesse. Dépôt : Février 1979.

© Hachette 1979.
Tous droits de traduction, de reproduction
et d’adaptation réservés pour tous pays.

HACHETTE, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS VI°

Reliure :   cartonnée pelliculée, à dos carré illustrée couleurs in recto.
BRODARD ET TAUPIN RELIURE

Livre épuisé

EXTRAIT   Les six compagnons et la bouteille à la mer, by Paul Jacques BONZON   page 65

  Endormis tard, ils s’éveillèrent quand même de bonne heure… Moins tôt cependant qu’Hervé, Cécile et Mady, déjà dans la cuisine en train de préparer les petits déjeuners.
  « Oui, expliqua Cécile, moi aussi je suis curieuse de savoir ce qui se passe aux Saint-Marcouf. Je file tout de suite à Cherbourg avec Hervé. Deux places sont libres dans la 2 CV. Qui veut nous accompagner?
  – Euh! fit Tidou, ce matin, en m’éveillant, j’ai pensé que nous pourrions aller voir Flambart, tous les six. Nous lui expliquerons notre découverte. Il connaît peut-être cette galerie et la porte de fer.
  – D’accord, approuva Hervé. Rendez-vous ici à midi. »
  La 2CV partie, Tidou expliqua à ses camarades que, pour aller plus vite, ils prendraient la grande route, au lieu de suivre la mer. bourg de Quinéville, au lieu de longer la plage, et atteignit rapidement Ravenoville où les engins furent garés comme la première fois dans la cour de l’épicier. Les Compagnons se dirigèrent alors vers les dunes. Grâce à Kafi, ils retrouvèrent la direction des Goubelins. Au loin, apparut la cabane du « Sauvage ». Les mains en porte-voix, Tidou lança un appel :
  « Ohé! Monsieur Flambart, ohé!… »
  Le vieil homme surgit aussitôt, son fusil entre les mains, prêt à mettre en joue celui qui l’interpellait. Mais il reconnut les Compagnons et leur fit signe de s’approcher. Mady s’avança la première en tenant Kafi par le collier. Flambart rentra dans sa cabane déposer sa « pétoire » et accueillit les arrivants avec une drôle de tête, le front barré de rides soucieuses, le regard inquiet. Il paraissait à la fois furieux et bouleversé à tel point que Mady se demanda s’il était dans son état normal. Sans prononcer un mot, il poussa les Compagnons à l’intérieur et referma la porte comme s’il voulait les garder prisonniers. Puis toujours muet, il ouvrit un placard de bois blanc, en sortit une feuille de cahier d’écolier, la tendit à Tidou en montrant du doigt des lettres découpées dans un journal et collées sur le papier. Tidou lut tout haut :
  « Si tu retournes, la nuit, aux Saint-Marcouf, voilà ce qui t’attend. »
  Au-dessus de ces deux lignes était grossièrement dessinée, au crayon feutre, une tête de mort soulignée de deux bâtons croisés représentant des tibias.
  Penchés sur l’épaule de Tidou, les autres Compagnons regardèrent le dessin. Puis Mady demanda :
  « Qu’est-ce que cette menace signifie?… Où l’avez-vous trouvée?
  – Ce matin, quelqu’un l’avait fixée par une punaise sur ma porte. Oui, une menace de mort. Les deux individus savent que je suis vivant. Pourtant, le journal n’a annoncé que ma découverte sur la grève et mon transport à l’hôpital de Cherbourg. Ah! ces individus, si je les tenais au bout de mon fusil!… »
  Cette fois, les auteurs de l’agression se manifestaient clairement. Ils savaient que, non seulement Flambart n’était pas mort, mais qu’il habitait cette cabane perdue dans les dunes. Pensaient-ils que le vieil homme se débrouillerait pour trouver un autre doris et reviendrait, la nuit, dans les îles… avec sa carabine, cette fois?
  Tidou demanda à l’ermite des Goubelins s’il connaissait, dans l’ancien blockhaus, l’existence d’une dalle en béton recouvrant un trou profond de plusieurs mètres.
  « Oui, répondit Flambart, un jour, par curiosité, je l’ai soulevée, malgré son poids. Au fond, j’ai aperçu de l’eau. J’ai pensé que, pendant la guerre, les Allemands avaient creusé un puits pour trouver de l’eau douce.
  – Non, reprit Tidou, ce n’est qu’un faux puits. D ce trou part une galerie qui descend en pente douce vers la mer et qui aboutit dans une salle bétonnée fermée, au fond, par une solide porte de fer que nous n’avons pas pu ouvrir. Hervé a pris l’empreinte de la clef; il est allé à Cherbourg en faire exécuter une. »
 


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