Alice et le médaillon d’or, by Caroline QUINE Hachette Bibliothèque verte N° 163 Dépôt légal 1969

FICHE TECHNIQUE DU LIVRE

Edition :   HACHETTE     NUMÉRO DE RÉFÉRENCE : 163

BIBLIOTHÈQUE VERTE     numéro : 20/0641/9

TEXTE FRANÇAIS D’HÉLÈNE COMMIN

ILLUSTRATIONS D’ALBERT CHAZELLE
Couleurs pleine page hors-texte, annotées et
noir et banc in texte.

« Entre donc, Sarah », fit Alice   page 64
« Comment, c’était vous, monsieur le pasteur? » s’écria-t-elle.   page 96
« Autrefois, j’avais une soeur, une soeur jumelle … »   page 160.
« Faites attention à Peggy, mademoiselle. »   page 192

L’ÉDITION ORIGINALE DE CE ROMAN A PARU
EN LANGUE ANGLAISE CHEZ GROSSET & DUNLAP,
NEW YORK, SOUS LE TITRE :

THE CLUE OF THE BROKEN LOCKET.

1613-5 – Dépôt légal n° 429, 1er trimestre 1969.

1er Dépôt : 2è trimestre 1960.

IMPRIMÉ EN FRANCE PAR BRODARD ET TAUPIN
6, place d’Alleray – Paris.
Usine de La Flèche, le 20-01-1969.
20 – 01 – 0641 – 09

© Groset & Dunlap, Inc., 1924.
© Librairie Hachette, 1961.
Tous droits de traduction, de reproduction
et d’adaptation réservés pour tous pays.

Reliure :   Cartonnée illustrée couleurs in recto.
Imprimé en France
par Lienhart et Cie – Clamart
BRODARD ET TAUPIN RELIURE

Livre épuisé chez l’ Editeur

EXTRAIT   Alice et le médaillon d’or, by Caroline QUINE   page 92

LE PIED au plancher, écrassant l’accéléraateur, Alice fonçait devant elle sur la route déserte, et les chiffres défilaient rapidemment au voyant du compteur de vitesse. Au bout d’un moment, la conductrice finit par distinguer une voiture au loin. Et, gagnant peu à peu sur elle, Alice aperçut une femme au volant. Celle-ci était seule.
  « C’est elle, j’en suis sûre! murmura Alice, le coeur battant. Pourvu que je puisse la rejoindre! »
  Cependant, la poursuite promettait d’être difficile, car à peine la jeune la jeune fille avait-elle prononcé ces mots que la première automobile s’engageait brusquement sur une route transversale.
  « Cette femme s’est aperçue que je la suivais, et à présent elle va essayer de me semer, songea Alice. Certes, sa voiture est moins rapide que la mienne, mais sur une mauvaise route, les chances seront presque égales … »
  Sans hésiter, la jeune fille vira à son tour. Le chemin était étroit et sinueux. Il était, de plus, creusé d’ornières, et Alice dut se résigner à rouler plus lentement, de crainte d’endommager les ressorts de son cabriolet. Elle enrageait, tandis que devant elle, l’autre voiture, plus lourde, gagnait du terrain.
  « Voici une femme qui sait ce qu’elle veut, pensa Alice avec dépit. Elle a décidé de m »échapper et, ma parole, je crois bien qu’elle va y réussir! »
  Alors, Alice, négligeant les risques, força à nouveau l’allure. Heureusement, la surface de la route devenait meilleure. Une course folle s’engagea, malgré les virages et les nombreux croisements avec les chemins de terre. Alice utilisait à tout instant son avertisseur, dans la crainte de voir surgir quelque attelage ou bien quelque tracteur devant elle. Son attention était absorbée si complètement par les difficultés de la poursuite qu’elle ne songeait pas à la distance parcourue.
  Elle avait maintenant l’espoir de rejoindre la figitive, car le cabriolet bleu regagnait rapidement du terrain. Et c’est ainsi qu’elle ne vit pas le panneau annonçant que l’on approchait d’une grand-route.
  Soudain, le croisement apparut, tout proche. Une petite voiture décapotable venait à droite. Comme elle traversait le carrefour, son conducteur décida brusquement de tourner dans le chemin sur lequel roulait Alice. Mais son coup de volant fut si brutal qu’il ne put redresser aussi vite qu’il l’eût fallu. Et Alice le vit arriver droit sur elle, roulant à gauche! Elle freina de toutes ses forces tandis que, d’une violente embardée l’autre voiture cherchait à l’éviter.
  Trop tard! Les pare-chocs se heurtèrent à grand fracas et restèrent accrochés l’un à l’autre. Le cabriolet bleu d’Alice dérapa, et il entraîna l’autre voiture dans une longue glissade en travers de la route. Puis il s’immobilisa sur ses quatre roues, comme par miracle.
  Tout de suite, Alice sauta à terre pour examiner l’étendue des dommages. Mais, voyant l’autre conducteur, elle demeura stupéfaite.
  « Comment, c’était vous, monsieur le pasteur? s’écria-t-elle. J’espère que vous n’avez pas de mal! »
  Le choc avait été rude, mais bien que M. Morris eût été quelque peu secoué par l’accident, il sourit de bonne grâce à la jeune fille. Il descendit et constata avec Alice que la carroserie des deux véhicules n’avait aucun mal. Les pare-chocs avant portaient seuls la trace de l’accrochage.
 

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